Notre Fondation porte le nom de Robert Krieps, président du parti socialiste luxembourgeois et ministre, mais aussi dans sa jeunesse, résistant et déporté aux camps de concentration nazis.
Robert Krieps a vécu, avec son père, l’oppression nazie dès l’âge de 18 ans. Cette expérience terrible a fait de lui un fervent Européen.
Député luxembourgeois, ministre, avocat, puis député européen de 1989 à sa mort en août 1990, il n’a pas cessé de lutter contre le nationalisme et le fascisme, sachant quel malheur ces dérives ont apporté à l’Europe et au Luxembourg.
Pendant l’année où il a siégé à Strasbourg, il y a trouvé (déjà !) Le Pen, Schönhuber et autres personnages de l’extrême droite anti-européenne qui étaient ses bêtes noires. Ils n’ont pas hésité à utiliser leur mandat au Parlement européen pour détruire l’œuvre de paix engagée depuis le début des années cinquante.
Robert Krieps a sans cesse alerté ses collègues du groupe socialiste et de tous les groupes pro européens sur le danger que représentent ces tendances nationalistes, aujourd’hui plus dangereuses que jamais pour l’œuvre de paix que constitue l’Union européenne!
Schengen à la poubelle, selon le Front national, signifie élever des frontières, empêcher les Européens de circuler librement, et finalement dresser les uns contre les autres. François Mitterrand, dans son dernier discours au Parlement européen, peu avant sa mort, a eu ce mot terrible : »Le nationalisme, c’est la guerre ! »
Pensons-y le 25 mai, passons le témoin aux jeunes qui ont passé toute leur vie dans la paix !
Ben Fayot