Ech erlabe mer e puer Reflexiounen zu dem Resultat vun den Europawahlen.
Il me semble que la défaite est due à un certain nombre de facteurs dont certains dépendent de notre parti et d’autres qui ne dépendent pas de nous. Je ne veux dans un premier temps pas m’exprimer sur les facteurs extérieurs mais uniquement sur ce qui me semble inhérent à notre parti.
Le premier problème me semble être celui des candidats du parti sur la liste électorale.
Si la personnalité des candidats ne me semble pas être en cause, peut être faudrait-on discuter du profil plus ou moins européen de ces derniers.
La réception de ces candidats par certains de nos électeurs me semble critiquable mais pour des raisons parfois inverses de l’alinéa précédent.
- Il me semble, mais je puis me tromper, que les candidats n’avaient pas un profil européen aussi bien défini que ceux des autres partis politiques. Ceci est indépendant de leurs qualités et qualifications. À défaut d’un député sortant, l’on peut arguer que cela est inévitable. Mais tout député devient un jour sortant et son remplacement s’impose alors. Il aurait peut-être fallu penser plus tôt à trouver un remplaçant potentiel à Robert Goebbels. Ce dernier est sans doute un politicien chevronné et populaire mais ses prises de position pour le moins individualistes n’ont pas non plus aidé à créer un profil type pour le député européen du LSAP. Il est vrai que le délai était bien court des élections d’octobre 2013 à mai 2014 pour dégager des candidats très crédibles à l’élection européenne. De ce fait, Marc Angel a eu lui aussi très peu d’occasions d’utiliser sa fonction de président de la commission des affaires européennes à bon escient. Il est à noter que le parti n’a pas vraiment de délégué aux affaires européennes exception faite du député européen en titre et encore. Je pense qu’il serait vital de dégager pour l’avenir un tel porte parole qui aurait une double utilité: celle de créer un député en herbe et d’expliquer la politique européenne à la base de notre parti. Cela m’amène à dire que ce qui précède n’est qu’une partie du problème.
- Le profil général des candidats aux élections nationales du LSAP est celui d’un mandataire près des gens, au mieux le bourgmestre d’une commune. Ce profil n’est pas du tout européen et à peine national. Nous avons de ce fait habitué nos électeurs et sympathisants à un profil certes populaire de candidat mais guère doté du profil requis pour une élection européenne.
Dès lors certains candidats qui ont eu un bon potentiel européen comme Liz May se sont heurtés à une absence de connaissance locale. À Dudelange des électeurs se sont plaints du fait qu’il n’y avait pas de candidat dudelangeois sur la liste et qu’ils ne voyaient donc pas d’utilité à voter LSAP.
Cela est ahurissant mais pas surprenant en somme. Je pense que le parti devrait réfléchir sur la communication future avec la base et notamment le profil des candidats à fournir. Je pense que le modèle “ancien sportif – édile local – star du micro) a vécu, en tout cas pour des élections européennes.
Mais sans expliquer cela aux électeurs, cela n’apportera rien de bon au parti.
C’est un exercice difficile mais il faut s’y mettre .
Je conçois qu’à l’heure actuelle la discussion dans le PS en France porte justement sur le fait inverse à savoir que les candidats n’ont pas une bonne relation avec la base.
Mais je pense que ce danger est peu réel dans un pays comme le nôtre.
En général on a l’impression que nos électeurs ont confiance en nous pour gérer leurs intérêts locaux mais guère notre pays et encore moins l’Europe.
Cela fait réfléchir.
Il est évident que ces lignes ne font que représenter un sentiment très personnel et n’ont pas l’ambition d’être plus que cela.
Je ne tiens donc pas à me faire lyncher voire de me faire traiter de cracheur dans la soupe pour avoir exprimé une opinion personnelle.
Tom Krieps